Genre

Le site Libre Théâtre a mis en ligne la quasi-totalité du théâtre d’Eugène Labiche. Les Editions La Comédiathèque publient quelques œuvres étonnantes, trop souvent méconnues.

Faribol, un musicien volage, avoue ses frasques dans son sommeil et révèle l’adresse de son prochain rendez-vous. Sa femme Alexandra, une Corse au caractère volcanique, décide de « pincer » son mari et se rend à la fameuse adresse. Elle le menace. Oeil pour œil, dent pour dent, coup de canif pour coup de canif : s’il la trompe, elle en fera de même. Un vaudeville musical d’Eugène Labiche et Marc-Michel dans lequel la femme mène la danse.

Le site Libre Théâtre a mis en ligne la quasi-totalité du théâtre d’Henry Becque. Les Editions La Comédiathèque publient quelques œuvres étonnantes, trop souvent méconnues.

Une exécution, Le Domino à quatre, Les Honnêtes Femmes, La Navette. Ces quatre courtes pièces proposent quelques scènes de vie dans la France de la fin du XIXe siècle. Henry Becque, le père de la « comédie rosse », situe l’action au guichet d’une gare de province (Une exécution), dans un café (Le Domino à quatre), chez une bourgeoise de province (Les Honnêtes Femmes) et dans le salon d’une femme entretenue à Paris (La Navette).

Les Corbeaux débute comme un vaudeville : nous sommes dans le salon d’un riche industriel entouré de ses enfants, alors que l’on prépare les fiançailles d’une de ses filles. La comédie tourne rapidement au drame réaliste lorsque le père de famille meurt brusquement. Associé, notaire et fournisseurs vont s’entendre pour ruiner cette famille candide et sans défense.

Michel Pauper, c’est l’histoire tragique d’un ouvrier chimiste autodidacte, devenu le patron respecté d’une fabrique et un scientifique de génie. Son amour éperdu pour une jeune aristocrate romantique et orgueilleuse sera le moteur de son ascension mais aussi la cause de sa déchéance. « Lorsque j’ai écrit Michel Pauper, j’ai rassemblé autour d’une intrigue romanesque tout ce que le socialisme d’alors comportait de revendications » écrit Henry Becque dans ses Souvenirs d’un auteur dramatique. Loin des caricatures sociales, la complexité des sentiments des personnages est explorée à travers une succession de scènes tendres ou cruelles.

Le site Libre Théâtre a mis en ligne la quasi-totalité du théâtre de Georges Feydeau. Les Editions La Comédiathèque publient quelques œuvres étonnantes, trop souvent méconnues.

Recueil de six pièces en un acte jouées pour la première fois entre 1898 et 1904 : L’Épidémie, Vieux Ménage, Le Portefeuille, Les Amants, Scrupules, Interview. Utilisant la parodie, la satire ou la farce, Octave Mirbeau propose une critique féroce de la société bourgeoise de son époque, qui trouve d’étranges résonances avec le monde d’aujourd’hui. La modernité de l’écriture et des thèmes abordés préfigure à la fois le théâtre de Brecht et celui de Ionesco, tout en développant un humour très corrosif.

Le baron Courtin, sénateur bonapartiste et académicien, est l’auteur de nombreux ouvrages sur la charité chrétienne. Il préside également un foyer charitable pour adolescentes. Mais plusieurs scandales le menacent : l’argent du Foyer a été détourné, la directrice sadique flagelle les pensionnaires, parfois sous le regard de vieux messieurs, et une fillette vient de décéder, oubliée dans un placard. Pour échapper à la prison et à la ruine, Courtin se résout à demander de l’aide à l’ancien amant de sa femme qui lui propose un marché. L’exploitation des enfants qui est dénoncée dans cette pièce, apparaît d’autant plus révoltante que la noirceur des principaux personnages est teintée d’une certaine humanité.

Le site Libre Théâtre a mis en ligne la quasi-totalité du théâtre de Georges Feydeau. Les Editions La Comédiathèque publient quelques œuvres étonnantes, trop souvent méconnues.

Cette comédie musicale en trois actes et neuf tableaux est une œuvre surprenante : si le voyage dans le temps est un thème récurrent dans les univers romanesque et cinématographique, il a été rarement exploré au théâtre. Georges Feydeau, en collaboration avec Maurice Desvallières, revisite avec humour l’histoire de France et imagine le Paris de l’an 2000, un futur fantasmé mais aussi à certains égards, visionnaire. Follentin, un fonctionnaire râleur de 1905, est projeté avec sa famille à l’époque de la Saint Barthélemy, puis à celle de Louis XV avant de découvrir le XXIème siècle, libertaire et technologique.

Monsieur et Madame Bichu veulent marier leur fille Finette, lycéenne de 17 ans, à Saboulot, son professeur de physique âgé de 47 ans. Mais Finette est amoureuse d’Apollon Bouvard, jeune peintre désargenté. Apollon et Finette vont tout faire pour empêcher ce mariage. La jeune fille est envoyée par ses parents dans un pensionnat, où elle organise la révolte de ses camarades lycéennes… Un vaudeville-opérette de Georges Feydeau, dans lequel les jeunes filles prennent les armes et refusent les mariages arrangés…

Le site Libre Théâtre a mis en ligne la quasi-totalité du théâtre de Tristan Bernard. Les Editions La Comédiathèque publient quelques œuvres étonnantes, trop souvent méconnues.

Auteurs, acteurs, spectateurs rassemble 46 chroniques consacrées au théâtre écrites par Tristan Bernard, initialement publiées à la une du quotidien culturel Comœdia entre octobre 1907 et juin 1909, et republiées cette même année sous ce titre par les Éditions Pierre Lafitte. À travers des souvenirs tantôt joyeux tantôt mélancoliques, Tristan Bernard nous dépeint dans ce recueil la vie théâtrale et l’atmosphère qui entourait les théâtres à Paris et en Province au début du XXème siècle. Avec ironie ou tendresse, il dresse dans ces articles le portrait des gens de théâtre de l’époque, en croquant une galerie de personnages singuliers et pittoresques.

Ecrite en 1911 par Tristan Bernard et Michel Corday, la comédie L’accord parfait propose une version moderne du triangle amoureux, multipliant les situations inattendues et les pieds de nez à la morale bourgeoise et hypocrite. Les arrangements entre le mari, la femme et l’amant sont présentés avec un grand naturel et une sensibilité délicate. L’ironie mordante de cette comédie de mœurs traverse les âges et séduit encore aujourd’hui.

Claude Brévin, un garçon sensible et de bonne famille est obligé de vivre d’expédients et fréquente le bar louche du père Tabac. Celui-ci le fait passer pour le « Costaud des Epinettes » et lui propose une affaire : il s’agit de récupérer un paquet de lettres compromettantes chez une comédienne, Irma Lurette, et de l’éliminer. Claude, désespéré par sa situation misérable, accepte. Il se rend à une fête, où on célèbre la centième de la pièce dans laquelle Irma joue. Claude la séduit et la reconduit chez elle. Mais une fois dans son appartement, rien ne se passe comme prévu.

Henri est un jeune homme très sympathique, de ressources modestes, dont la famille a fait faillite. Il participe à un mariage auquel il n’est pas invité. Il rencontre Berthe, une des amies de la mariée. C’est le coup de foudre.Tristan Bernard définissait ainsi la pièce : « Le Danseur inconnu, pièce morale à morale tournante, est aussi une pièce comique et sentimentale. Je souhaite qu’on dise qu’elle est franchement comique et délicatement sentimentale. »

Les « Deux Canards », ce sont deux petits journaux ennemis, créés en vue d’une campagne électorale. Venu dans la petite ville de Valmoutiers pour y retrouver Madeleine, la jolie fille du baron de Saint-Amour, avec laquelle il a dansé le tango, Montillac s’est laissé détourner de ce flirt par Léontine, l’exubérante épouse de l’imprimeur Béjun. Il devient sous le nom de Gélidon, le rédacteur en chef du « canard » radical, la Torche, qu’édite Béjun. La Torche doit servir les ambitions de la femme de Béjun qui veut faire de son mari le prochain maire de Valmoutiers. Il doit affronter le baron de Saint-Amour, chef du parti réactionnaire. Le baron de Saint-Amour achète le journal ennemi. Toute la rédaction suit le nouveau patron et se conforme à sa nouvelle politique, même Gélidon qui a retrouvé Madeleine et a senti se réveiller son amour pour elle. Mais Mme Béjun contre-attaque en fondant un autre organe, le Phare qui, lui, paraîtra le soir et auquel contribue également Gélidon. Montillac passe ses journées auprès de Madeleine, et écrit les articles de la Torche. Gélidon consacre ses nuits à Léontine et rédige les articles du Phare. La situation se tend entre les deux organes de presse et aboutit à un duel : Montillac et Gélidon doivent se rencontrer sur le terrain. Les témoins les prennent tour à tour l’un pour l’autre, et des amis se substituent à eux, à l’aide de lunettes d’automobile qui cachent leur visage. Au lieu de deux combattants, il y a bientôt trois adversaires en présence…

Le vicomte Robert de Houdan est surnommé par ses amis Triplepatte du nom d’un cheval de course qu’il possède et qui se dérobe toujours. Il lui est impossible de prendre la moindre décision et quand Boucherot, à qui il doit beaucoup d’argent, et la baronne Pépin, marieuse infatigable, organisent son mariage avec la gentille Yvonne Herbelier, il obtempère jusqu’au jour de la cérémonie… Triplepatte est la première « grande » pièce de Tristan Bernard comportant cinq actes. Elle est représentée pour la première fois au Théâtre de l’Athénée, le 30 novembre 1905 et rencontre un vif succès. Elle sera à l’affiche à Paris pendant plus d’un an, sera reprise régulièrement avec le même interprète (Marcel Levesque) et donnera même lieu à une adaptation cinématographique en 1922, réalisée par Raymond Bernard, le fils du dramaturge.

Thibaut et Thierry sont amis et se retrouvent à Deauville. Thierry est un séducteur d’une quarantaine d’années qui ne cesse de multiplier les conquêtes. Thibaut, qui est plus jeune, lui demande d’arranger ses affaires de cœur. Mais les choses tournent toujours de la façon la plus déplorable et le jeune perdreau est plumé par le braconnier malgré lui ! Trois actes, trois expériences semblables… Mais, une jeune fille intelligente et sincère, va rebattre les cartes de ces jeux amoureux.

Orphée-Roi de Victor Segalen

Orphée-Roi est une oeuvre remarquable par son traitement original du mythe d’Orphée, par son lyrisme et surtout comme expérimentation concrète d’une authentique synesthésie. En effet, Victor Segalen développe dans cette pièce un thème évoqué une première fois de manière théorique dans son essai « Les synesthésies et l’école symboliste », puis de façon romanesque avec sa nouvelle « Dans un monde sonore », deux textes parus au Mercure de France.

Nous avons choisi de rassembler ces trois textes pour permettre au lecteur de mieux cerner le projet de Victor Segalen : mettre en évidence les possibles correspondances entre les perceptions de nos différents sens. Médecin, ethnographe et archéologue, Victor Segalen a beaucoup voyagé en Polynésie et en Chine. Sa production littéraire est abondante et variée : des recueils de poèmes remarquables (Stèles, Odes, Thibet, Peintures), des récits de voyage (Briques et tuiles, Feuilles de route, Équipée), des essais (De l’Exotisme comme une esthétique du Divers, Le Double Rimbaud) mais aussi des pièces de théâtre très rarement représentées: Siddhârta, Le Combat pour le sol et Orphée-Roi.

Distribution : 2 femmes, 4 hommes et de nombreux figurants

 

Ouvrage paru aux Editions La Comédiathèque
ISBN 9782377055135
Janvier 2021
73 pages ; 18 x 12 cm ; broché.
Prix TTC : 13 €

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Le théâtre dans le théâtre est un procédé qui traverse les époques et les genres dramatiques. Il repose sur une mise en abyme : dans la pièce représentée, les personnages jouent une pièce de théâtre. Ce procédé, qui entretient une confusion entre fiction et réalité, fait l’objet de traitements très divers qui interrogent les fonctions du théâtre, ainsi que les rapports entre le réel et sa représentation.

Un théâtre peut aussi être le lieu où se déroulent de drôles d’histoires ayant pour thème… le théâtre lui-même. 30 scènes très brèves d’une page au maximum.

Le Retable des merveilles est l’un des huit intermèdes écrits par Cervantès. Afin de remettre en lumière cette œuvre injustement oubliée et très peu jouée, cet ouvrage en propose une nouvelle traduction modernisée, pour rendre l’argument plus universel, et une adaptation plus théâtrale, afin de faciliter la mise en scène. À lui seul, l’intermède de Cervantès est un texte très court, destiné à être joué en entracte. Cependant, dans la mesure où il convoque à la fois la musique et la danse, il peut donner lieu à la création de nombreux tableaux susceptibles d’enrichir le spectacle. Pour étoffer encore la proposition théâtrale, cette œuvre est précédée d’un prologue intégrant une adaptation du conte de Don Juan Manuel (inclus dans son recueil Le Comte Lucanor) dont Cervantès s’est inspiré pour composer son intermède. Elle est suivie d’un épilogue, qui est une adaptation du célèbre épisode des moulins dans Don Quichotte.

Vincent et Antoine sont deux comédiens, autrefois amis, qui ne se sont pas vus depuis des années. Au fil du temps, leur amitié s’est muée en une rivalité à la fois professionnelle et amoureuse. L’un a donné rendez-vous à l’autre sur la scène d’un théâtre pour renouer le fil de cette amitié qui s’en est allée avec leur jeunesse. Cette tentative de réconciliation tournera au règlement de comptes, avant de déboucher peut-être sur un projet inattendu.

Quatre personnes qui ne se connaissent pas se retrouvent malgré elles placées en quarantaine dans ce qui s’avère être un théâtre désaffecté. Derrière une vitre imaginaire, des gens (les spectateurs) les observent. Les présumés malades s’interrogent. Par quel virus auraient-ils bien pu être contaminés ? Que risquent-ils exactement ? Quand et comment tout cela va-t-il se terminer ? On comprend peu à peu que ce huis-clos se situe dans un futur proche où Big Brother règne en maître, et que la raison de cette quarantaine n’est peut-être pas strictement médicale.

Juste avant les trois coups, les comédiens répètent une dernière fois. Mais un événement inattendu vient compromettre le début du spectacle. Une joyeuse farce sur le petit monde du théâtre…

Sept ans ont passé depuis la fermeture de tous les théâtres en raison de la crise sanitaire. Trois comédiens présumés arrivent sur scène pour un casting. À moins qu’il ne s’agisse d’une lecture publique. Ou même de la première du spectacle… Le problème c’est qu’ils n’ont pas le texte de la pièce. L’auteur ne l’a pas encore écrite. Il va falloir improviser…

Le vaudeville est une comédie de situation axée sur une intrigue amoureuse, ayant le plus souvent pour thème l’adultère (la fameuse trilogie du mari, de la femme et de l’amant). 

Pour inciter un ministre à signer un gros contrat lors d’un dîner, un PDG a engagé une escorte. Mais la fille en question ne fait que remplacer une amie, qui ne lui a parlé que d’un travail d’hôtesse. Elle pense servir les plats alors qu’elle figure au menu…

Un célèbre réalisateur et une comédienne ambitieuse se retrouvent « par hasard » assis l’un en face de l’autre dans l’Eurostar qui les conduit à Londres pour un casting. Elle se dit prête à tout pour obtenir le rôle qui fera d’elle une star. Il n’est pas insensible à son charme… C’est alors que le train s’immobilise au milieu du tunnel sous la Manche. Le coup de la panne ?

Laisser les clefs de son appartement à un ami pendant le mois d’août pour qu’il nourrisse les poissons rouges, c’est banal. Mais lorsque cet ami est un peu fantasque, et que chacun a des choses à cacher, cela peut vite entraîner une cascade de rebondissements inattendus. Surtout lorsque la Wallonie choisit ce jour-là pour déclarer son indépendance…

Quand on vit à trois dans un deux pièces, c’est qu’il y en a un de trop. Mais qui ?

Un mariage sur deux se termine en divorce… Ce soir-là, Stéphane doit apprendre à ses beaux-parents, qui l’idéalisent, son divorce d’avec leur fille, qu’il a trompée. C’est le moment que choisissent ces derniers pour annoncer au couple la donation de leur villa à Neuilly pour élever leurs futurs enfants. Comment dès lors ranimer la flamme sans avoir l’air de vouloir simplement investir dans la pierre ?

Paresse, avarice, envie, luxure, orgueil, colère, intempérance… Comment, au cours d’une même soirée, sans même sortir de chez soi, commettre les sept péchés.

Le théâtre de science-fiction situe le récit dans un futur, plus ou moins proche, utilisant des inquiétudes ou des interrogations actuelles en ajoutant des transformations d’ordre technologique, social ou politique permettant ainsi d’amplifier et exagérer les problématiques soulevées de façon comique. Ce théâtre s’inscrit dans une tradition du XIXème siècle (cf. L’Âge d’or de Georges Feydeau).

Sur une Terre devenue inhabitable en raison du réchauffement climatique, une humanité à l’agonie vit ses dernières heures. Deux hommes et deux femmes s’apprêtent à s’élancer dans un vaisseau spatial vers la planète inconnue qui pourrait leur servir d’ultime refuge. La mission de ces quatre « élus » : donner à l’Humanité une chance de se perpétuer après avoir causé sa propre perte par sa folie autodestructrice. Mais une telle humanité mérite-t-elle vraiment d’être sauvée ? Tous ne sont pas d’accord…

Dans un futur où le suicide assisté a été remplacé par un recyclage volontaire, un homme et une femme, qui se sont rencontrés juste avant leur reconditionnement, réapparaissent au domicile très ordinaire du couple complètement obsolète qu’ils sont destinés à remplacer. Reste-t-il quelque chose de l’amour quand on a tout oublié ?

Cinq personnes qui ne se connaissent pas et qui n’ont rien en commun se réveillent enfermées en un lieu inconnu. Qui les a conduit là et pourquoi ? L’arrivée de leurs deux kidnappeurs apportent plus de questions que de réponses… Mettant de côté leurs divisions, les otages sont contraints de privilégier le collectif pour espérer parvenir jusqu’aux prolongations. Tout en évitant soigneusement les hors jeux…

Trois personnes qui ne se connaissent pas sont convoquées pour participer à un jury populaire. C’est en tout cas ce qu’on leur a dit. Mais le lieu où on les a réunis n’est pas un tribunal. Ils apprennent qu’ils sont là pour décider ensemble comment gérer les conséquences d’une catastrophe inévitable qui doit frapper le monde dans un futur très proche. Les opinions divergent, et de nombreux rebondissements viennent relancer le débat. Tout au long de ce spectacle immersif, le public sera appelé à exprimer aussi son avis pour les aiguiller dans leurs choix, afin qu’ils prennent la meilleure décision possible pour faire face à la pire des situations imaginables.

Dans une possible préhistoire peut-être à venir, Sapionces et Nandertals se côtoient en bonne intelligence. Mais deux espèces humaines, n’est-ce pas au moins une de trop ?

Quatre passagers qui n’ont rien en commun participent à un voyage touristique dans l’espace. La cohabitation se passe plus ou moins bien jusqu’au moment où la tour de contrôle leur annonce qu’en raison d’une fuite d’oxygène, il n’y aura pas assez d’air pour tout le monde. L’un d’eux doit se sacrifier, sinon ils périront tous. Ils ont une heure pour trouver celui qui acceptera d’endosser « l’Étoffe d’un héros »…

Pierre, chercheur, vient de trouver le sérum de la vie éternelle. Conscient des conséquences imprévisibles d’une telle découverte, il est sur le point de renoncer à la rendre publique. Mais sa femme, qui rêve de garder pour toujours sa jeunesse, et son amant, qui voudrait vivre à jamais, ne sont pas disposés à un tel sacrifice…

Point ici d’alexandrins académiques, de rimes faciles et d’images éculées. La poésie de Jean-Pierre Martinez, à la manière de celle d’un René Char, puise à la source de l’indicible pour le donner à entendre malgré tout. La fonction de la poésie n’est pas d’embellir le réel en le décorant, mais de révéler une réalité plus profonde en «redonnant un sens plus pur aux mots de la tribu» (Mallarmé). Seul ce qui ne peut être exprimé autrement mérite d’être donné à entendre par la poésie. Une rime orpheline est un mot qui ne peut rimer avec aucun autre que lui-même. C’est donc une rime à rien. Une rime impossible, qui symbolise parfaitement l’utopie de l’entreprise poétique et la solitude du poète refusant de s’inscrire dans une lignée. « Rimes orphelines » ne traite pas d’un univers particulier, même si certains thèmes apparaissent de façon récurrente (la mer, le voyage, l’exil…). La forme est parfois classique, parfois totalement libre. Et si l’interrogation du réel est toujours présente, l’humour n’est jamais loin, pour signifier que la vérité se niche plus souvent dans la sincérité voire la naïveté de la question que dans le caractère indiscutable de la réponse.

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