La Collection Libre Théâtre
Le site Libre Théâtre met à disposition gratuitement les textes du répertoire de théâtre français libre de droit, ainsi qu’un ensemble de ressources autour de ces œuvres.
En relation avec Libre Théâtre, Les Editions La Comédiathèque proposent également l’édition papier de textes du répertoire français, peu connus mais remarquables par leur empreinte dans l’histoire du théâtre, par les thématiques évoquées, leur esthétique ou leur dramaturgie.
Les premiers titres sont déjà disponibles à la commande dans toutes les librairies indépendantes et sur les librairies en ligne :
Auteurs, acteurs, spectateurs rassemble 46 chroniques consacrées au théâtre écrites par Tristan Bernard, initialement publiées à la une du quotidien culturel Comœdia entre octobre 1907 et juin 1909, et republiées cette même année sous ce titre par les Éditions Pierre Lafitte. À travers des souvenirs tantôt joyeux tantôt mélancoliques, Tristan Bernard nous dépeint dans ce recueil la vie théâtrale et l’atmosphère qui entourait les théâtres à Paris et en Province au début du XXème siècle. Avec ironie ou tendresse, il dresse dans ces articles le portrait des gens de théâtre de l’époque, en croquant une galerie de personnages singuliers et pittoresques.
Une exécution, Le Domino à quatre, Les Honnêtes Femmes, La Navette. Ces quatre courtes pièces proposent quelques scènes de vie dans la France de la fin du XIXe siècle. Henry Becque, le père de la « comédie rosse », situe l’action au guichet d’une gare de province (Une exécution), dans un café (Le Domino à quatre), chez une bourgeoise de province (Les Honnêtes Femmes) et dans le salon d’une femme entretenue à Paris (La Navette).
Recueil de six pièces en un acte jouées pour la première fois entre 1898 et 1904 : L’Épidémie, Vieux Ménage, Le Portefeuille, Les Amants, Scrupules, Interview. Utilisant la parodie, la satire ou la farce, Octave Mirbeau propose une critique féroce de la société bourgeoise de son époque, qui trouve d’étranges résonances avec le monde d’aujourd’hui. La modernité de l’écriture et des thèmes abordés préfigure à la fois le théâtre de Brecht et celui de Ionesco, tout en développant un humour très corrosif.
Ecrite en 1911 par Tristan Bernard et Michel Corday, la comédie L’accord parfait propose une version moderne du triangle amoureux, multipliant les situations inattendues et les pieds de nez à la morale bourgeoise et hypocrite. Les arrangements entre le mari, la femme et l’amant sont présentés avec un grand naturel et une sensibilité délicate. L’ironie mordante de cette comédie de mœurs traverse les âges et séduit encore aujourd’hui.
Cette comédie musicale en trois actes et neuf tableaux est une œuvre surprenante : si le voyage dans le temps est un thème récurrent dans les univers romanesque et cinématographique, il a été rarement exploré au théâtre. Georges Feydeau, en collaboration avec Maurice Desvallières, revisite avec humour l’histoire de France et imagine le Paris de l’an 2000, un futur fantasmé mais aussi à certains égards, visionnaire. Follentin, un fonctionnaire râleur de 1905, est projeté avec sa famille à l’époque de la Saint Barthélemy, puis à celle de Louis XV avant de découvrir le XXIème siècle, libertaire et technologique.
Monsieur et Madame Bichu veulent marier leur fille Finette, lycéenne de 17 ans, à Saboulot, son professeur de physique âgé de 47 ans. Mais Finette est amoureuse d’Apollon Bouvard, jeune peintre désargenté. Apollon et Finette vont tout faire pour empêcher ce mariage. La jeune fille est envoyée par ses parents dans un pensionnat, où elle organise la révolte de ses camarades lycéennes… Un vaudeville-opérette de Georges Feydeau, dans lequel les jeunes filles prennent les armes et refusent les mariages arrangés…
Albert Donnat, médecin réputé et professeur à l’Ecole de médecine, a commis un acte irréparable. Travaillant sur le cancer et soignant une jeune orpheline phtisique dont le diagnostic laisse présager sa mort prochaine, il lui inocule une tumeur pour en pouvoir suivre l’évolution. Le scandale de ses expérimentations humaines est dévoilé par la presse. Sa femme le rejette violemment, dans un premier temps, et essaie de trouver du réconfort auprès d’un jeune psychologue expérimental. La jeune fille guérit miraculeusement de sa phtisie, après avoir bu de l’eau de Lourdes, sans savoir qu’elle va bientôt mourir d’un autre mal : le savant constate que le cancer « inoculé » se développe à grande vitesse dans le corps de la patiente. Albert décide alors de s’injecter à son tour les cellules cancéreuses.
Claude Brévin, un garçon sensible et de bonne famille est obligé de vivre d’expédients et fréquente le bar louche du père Tabac. Celui-ci le fait passer pour le « Costaud des Epinettes » et lui propose une affaire : il s’agit de récupérer un paquet de lettres compromettantes chez une comédienne, Irma Lurette, et de l’éliminer. Claude, désespéré par sa situation misérable, accepte. Il se rend à une fête, où on célèbre la centième de la pièce dans laquelle Irma joue. Claude la séduit et la reconduit chez elle. Mais une fois dans son appartement, rien ne se passe comme prévu.
Henri est un jeune homme très sympathique, de ressources modestes, dont la famille a fait faillite. Il participe à un mariage auquel il n’est pas invité. Il rencontre Berthe, une des amies de la mariée. C’est le coup de foudre.Tristan Bernard définissait ainsi la pièce : « Le Danseur inconnu, pièce morale à morale tournante, est aussi une pièce comique et sentimentale. Je souhaite qu’on dise qu’elle est franchement comique et délicatement sentimentale. »
Le baron Courtin, sénateur bonapartiste et académicien, est l’auteur de nombreux ouvrages sur la charité chrétienne. Il préside également un foyer charitable pour adolescentes. Mais plusieurs scandales le menacent : l’argent du Foyer a été détourné, la directrice sadique flagelle les pensionnaires, parfois sous le regard de vieux messieurs, et une fillette vient de décéder, oubliée dans un placard. Pour échapper à la prison et à la ruine, Courtin se résout à demander de l’aide à l’ancien amant de sa femme qui lui propose un marché. L’exploitation des enfants qui est dénoncée dans cette pièce, apparaît d’autant plus révoltante que la noirceur des principaux personnages est teintée d’une certaine humanité.
Le Mercure galant a été représenté pour la première fois en 1663 à la Comédie-Française et a rencontré immédiatement un très vif succès. La pièce débute par une intrigue amoureuse, qui laisse rapidement la place à une suite de tableaux satiriques mettant en scène des personnages ridicules voulant à tout prix faire l’objet d’un article dans la célèbre gazette, Le Mercure galant. Ces tableaux, s’appuyant sur différents ressorts comiques, peuvent être joués comme des saynètes. Au-delà de ses qualités dramaturgiques, cette comédie constitue également un témoignage intéressant sur la vie d’un des premiers périodiques français, en illustrant la variété des informations publiées, l’apparition des articles publicitaires, l’importance de l’audience, mais aussi les tentatives de corruption ou les trafics d’influence.
Les Corbeaux débute comme un vaudeville : nous sommes dans le salon d’un riche industriel entouré de ses enfants, alors que l’on prépare les fiançailles d’une de ses filles. La comédie tourne rapidement au drame réaliste lorsque le père de famille meurt brusquement. Associé, notaire et fournisseurs vont s’entendre pour ruiner cette famille candide et sans défense.
Les « Deux Canards », ce sont deux petits journaux ennemis, créés en vue d’une campagne électorale. Venu dans la petite ville de Valmoutiers pour y retrouver Madeleine, la jolie fille du baron de Saint-Amour, avec laquelle il a dansé le tango, Montillac s’est laissé détourner de ce flirt par Léontine, l’exubérante épouse de l’imprimeur Béjun. Il devient sous le nom de Gélidon, le rédacteur en chef du « canard » radical, la Torche, qu’édite Béjun. La Torche doit servir les ambitions de la femme de Béjun qui veut faire de son mari le prochain maire de Valmoutiers. Il doit affronter le baron de Saint-Amour, chef du parti réactionnaire. Le baron de Saint-Amour achète le journal ennemi. Toute la rédaction suit le nouveau patron et se conforme à sa nouvelle politique, même Gélidon qui a retrouvé Madeleine et a senti se réveiller son amour pour elle. Mais Mme Béjun contre-attaque en fondant un autre organe, le Phare qui, lui, paraîtra le soir et auquel contribue également Gélidon. Montillac passe ses journées auprès de Madeleine, et écrit les articles de la Torche. Gélidon consacre ses nuits à Léontine et rédige les articles du Phare. La situation se tend entre les deux organes de presse et aboutit à un duel : Montillac et Gélidon doivent se rencontrer sur le terrain. Les témoins les prennent tour à tour l’un pour l’autre, et des amis se substituent à eux, à l’aide de lunettes d’automobile qui cachent leur visage. Au lieu de deux combattants, il y a bientôt trois adversaires en présence…
Un mur sépare les jardins de deux hommes qui se détestent, Bergamin et Pasquinot. Mais Percinet et Sylvette, leurs enfants s’aiment, tels Romeo et Juliette, et se retrouvent chaque jour près du mur en cachette. En réalité, la haine entre les deux pères est un subterfuge pour que les jeunes gens, à l’esprit trop « romanesque », tombent amoureux et se marient permettant la réunion des deux propriétés. Les deux pères imaginent un faux enlèvement pour rendre possible la réconciliation entre eux. Tout se passe comme prévu, mais quand ils avouent aux deux jeunes gens leur machination, le mariage est alors compromis… Une comédie charmante et pleine d’humour.
La comédie Les Visionnaires est passionnante à plus d’un titre. Jean Desmarets de Saint-Sorlin fait représenter cette pièce en 1637, au moment de la Querelle du Cid. Dans l’argument, mais aussi dans le texte par la voix de plusieurs personnages, il expose sa conception élitiste du théâtre, sa définition de la comédie et des différents genres au théâtre ainsi que ses réflexions autour du respect de la règle des trois unités. Il s’oppose de la sorte frontalement aux partisans de Corneille. Cette comédie met en scène des « visionnaires », c’est-à-dire des personnages aveuglés par leurs folies respectives. Alcidon, le père de famille, cherche à marier ses trois filles, mais celles-ci poursuivent des chimères : l’une est amoureuse d’Alexandre le Grand, l’autre se pense aimée de tous les hommes et la troisième a pour seule passion le théâtre. Leurs prétendants, quant à eux, sont en proie à d’autres formes d’« extravagances ». Le père doit choisir entre un capitaine mythomane, un « poète bizarre », un homme qui s’imagine très riche et un amoureux des idées. Alcidon, lui-même, n’est pas exempt de folie puisqu’il ne cesse de changer d’avis et de se ranger du côté du dernier qui a parlé. Chaque personnage, confronté à la folie de l’un de ses semblables, se met à jouer avec le délire de l’autre, créant ainsi une mise en abyme autour de la question de l’identité (du je) et du théâtre (du jeu). La confrontation de ces personnages extravagants permet de multiplier les effets comiques : les quiproquos et les jeux de mots s’enchaînent. Grâce à une écriture riche et fleurie, cette folie discursive semble prendre corps dans les personnages eux-mêmes. Argument et texte intégral de la pièce, suivis d’un glossaire des mots anciens et des noms propres rares.
Michel Pauper, c’est l’histoire tragique d’un ouvrier chimiste autodidacte, devenu le patron respecté d’une fabrique et un scientifique de génie. Son amour éperdu pour une jeune aristocrate romantique et orgueilleuse sera le moteur de son ascension mais aussi la cause de sa déchéance. « Lorsque j’ai écrit Michel Pauper, j’ai rassemblé autour d’une intrigue romanesque tout ce que le socialisme d’alors comportait de revendications » écrit Henry Becque dans ses Souvenirs d’un auteur dramatique. Loin des caricatures sociales, la complexité des sentiments des personnages est explorée à travers une succession de scènes tendres ou cruelles.
Un hiver glacial au début du XIXème siècle, à Paris. Pourchassé par la police, Glapieu se réfugie dans un appartement sinistre où vivent un vieil homme ruiné et malade, sa fille et sa petite-fille. Arrive Rousseline, agent d’affaires d’un riche banquier. Au nom de son patron, Rousseline, accompagné d’huissiers, va faire procéder à la saisie des meubles. Mais il propose un marché aux deux femmes : il renoncera à la saisie en échange de la main de la jeune fille… Quatre ans après Les Misérables, Victor Hugo dénonce à nouveau l’injustice et la misère sociale à travers le regard ironique de Glapieu, voleur, poète et humaniste qui incarne paradoxalement la probité, mélange de Gavroche et de Jean Valjean.
La pièce de George Sand propose cinq moments de la vie de Molière, en insistant sur ses relations difficiles avec Armande Béjart. « Je n’ai cherché à représenter que la vie intime, et où rien ne m’a intéressé que les combats intérieurs et les chagrins secrets. Existence romanesque et insouciante au début, laborieuse et tendre dans la seconde période, douloureuse et déchirée ensuite, calomniée et torturée à son déclin, et finissant par une mort profondément triste et solennelle. Un mot navrant, un mot historique résume cette vie près de s’éteindre : Mais, mon Dieu, qu’un homme souffre avant de pouvoir mourir ! » Extrait de la dédicace de George Sand à Alexandre Dumas.
Monsieur et Madame Vernet se prennent d’amitié pour un jeune artiste, Henri Gérard. La famille Vernet doit partir pour deux mois au bord de la mer et M. Vernet propose à Henri de les accompagner. L’entourage est conquis par ce beau jeune homme, qui s’éprend de Mme Vernet et lui déclare sa flamme. En adaptant pour le théâtre son célèbre roman L’Écornifleur, Jules Renard met en scène dans cette comédie en deux actes des personnages ordinaires, mais sensibles. Entre humour et mélancolie, l’écriture, ramassée et précise, évoque avec subtilité les relations d’un couple.
Orphée-Roi est une oeuvre remarquable par son traitement original du mythe d’Orphée, par son lyrisme et surtout comme expérimentation concrète d’une authentique synesthésie. En effet, Victor Segalen développe dans cette pièce un thème évoqué une première fois de manière théorique dans son essai « Les synesthésies et l’école symboliste », puis de façon romanesque avec sa nouvelle « Dans un monde sonore », deux textes parus au Mercure de France.
Faribol, un musicien volage, avoue ses frasques dans son sommeil et révèle l’adresse de son prochain rendez-vous. Sa femme Alexandra, une Corse au caractère volcanique, décide de « pincer » son mari et se rend à la fameuse adresse. Elle le menace. Oeil pour œil, dent pour dent, coup de canif pour coup de canif : s’il la trompe, elle en fera de même. Un vaudeville musical d’Eugène Labiche et Marc-Michel dans lequel la femme mène la danse.
Mariée à Camille, un homme souffreteux, Thérèse s’est prise de passion pour Laurent, un ami d’enfance de son époux. Les deux amants décident de supprimer le mari gênant, mais une fois le crime commis, ils sont hantés par le remords. Les deux complices sont poursuivis par le regard accusateur du portrait de Camille, que Laurent a peint autrefois. En outre la mère du défunt, frappée de paralysie et incapable de parler après avoir entendu fortuitement les aveux de sa belle-fille et de son nouvel époux, continue de vivre sous leur toit sans pouvoir dénoncer leur crime… En adaptant son roman à succès au théâtre, Zola expérimente dans ce drame les principes du mouvement naturaliste.
Le vicomte Robert de Houdan est surnommé par ses amis Triplepatte du nom d’un cheval de course qu’il possède et qui se dérobe toujours. Il lui est impossible de prendre la moindre décision et quand Boucherot, à qui il doit beaucoup d’argent, et la baronne Pépin, marieuse infatigable, organisent son mariage avec la gentille Yvonne Herbelier, il obtempère jusqu’au jour de la cérémonie… Triplepatte est la première « grande » pièce de Tristan Bernard comportant cinq actes. Elle est représentée pour la première fois au Théâtre de l’Athénée, le 30 novembre 1905 et rencontre un vif succès. Elle sera à l’affiche à Paris pendant plus d’un an, sera reprise régulièrement avec le même interprète (Marcel Levesque) et donnera même lieu à une adaptation cinématographique en 1922, réalisée par Raymond Bernard, le fils du dramaturge.
Thibaut et Thierry sont amis et se retrouvent à Deauville. Thierry est un séducteur d’une quarantaine d’années qui ne cesse de multiplier les conquêtes. Thibaut, qui est plus jeune, lui demande d’arranger ses affaires de cœur. Mais les choses tournent toujours de la façon la plus déplorable et le jeune perdreau est plumé par le braconnier malgré lui ! Trois actes, trois expériences semblables… Mais, une jeune fille intelligente et sincère, va rebattre les cartes de ces jeux amoureux.
Les premiers titres sont déjà disponibles à la commande dans toutes les librairies indépendantes et sur les librairies en ligne :
BECQUE Comédies Courtes
BECQUE Les Corbeaux
BECQUE Michel Pauper
BERTRAND Tristan Acteurs, Auteurs, Spectateurs
BERTRAND Tristan L’Accord parfait
BERTRAND Tristan Le Costaud des Epinettes
BERTRAND Tristan Le Danseur inconnu
BERTRAND Tristan Les Deux Canards
BERTRAND Tristan Théâtre sans directeur
BERTRAND Tristan Triplepatte
BERTRAND Tristan Un perdreau de l’année
BOURSAULT Le Mercure galant
CUREL François de La Nouvelle Idole
DESMARETS DE SAINT-SORLIN Les Visionnaires
FEYDEAU L’Âge d’or
FEYDEAU La Lycéenne
HUGO Mille francs de récompense
LABICHE Si jamais je te pince
MIRBEAU Farces et Moralités
MIRBEAU Le Foyer
RENARD Monsieur Vernet
ROSTAND Les Romanesques
SAND Molière
ZOLA Thérèse Raquin
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