La nouvelle n’est pas seulement un roman court, c’est un genre littéraire en soi, obéissant à des règles propres. Tout l’intérêt de la nouvelle repose, en effet, sur l’art de la chute. Une chute qui se doit d’être imprévisible, et donc surprenante. Si dans la nouvelle le récit est tendu vers une fin que le lecteur, pris par le suspense, brûle de connaître, tout dans la narration est mis en œuvre pour détourner l’attention d’un dénouement qui, pour imprévisible qu’il soit, reste implacablement logique. Bon sang, mais c’est bien sûr ! Voilà ce que le lecteur s’exclame en terminant la lecture d’une nouvelle bien construite et bien menée. Tout était là et pourtant, grâce à l’habileté du narrateur, je n’ai rien vu venir. Dans «Vous m’en direz des nouvelles», Jean-Pierre Martinez, auteur de théâtre et scénariste de séries policière (cf. Avocats et Associés pour France 2) manie avec virtuosité cet art de la chute. Avec ces dix-sept nouvelles, qui nous entraînent dans les univers les plus variés, il se joue avec brio de la sagacité du lecteur, pour son plus grand plaisir.