Le site Libre Théâtre a mis en ligne la quasi-totalité du théâtre d’Henry Becque. Les Editions La Comédiathèque publient quelques œuvres étonnantes, trop souvent méconnues.
Une exécution, Le Domino à quatre, Les Honnêtes Femmes, La Navette. Ces quatre courtes pièces proposent quelques scènes de vie dans la France de la fin du XIXe siècle. Henry Becque, le père de la « comédie rosse », situe l’action au guichet d’une gare de province (Une exécution), dans un café (Le Domino à quatre), chez une bourgeoise de province (Les Honnêtes Femmes) et dans le salon d’une femme entretenue à Paris (La Navette).
Les Corbeaux débute comme un vaudeville : nous sommes dans le salon d’un riche industriel entouré de ses enfants, alors que l’on prépare les fiançailles d’une de ses filles. La comédie tourne rapidement au drame réaliste lorsque le père de famille meurt brusquement. Associé, notaire et fournisseurs vont s’entendre pour ruiner cette famille candide et sans défense.
Michel Pauper, c’est l’histoire tragique d’un ouvrier chimiste autodidacte, devenu le patron respecté d’une fabrique et un scientifique de génie. Son amour éperdu pour une jeune aristocrate romantique et orgueilleuse sera le moteur de son ascension mais aussi la cause de sa déchéance. « Lorsque j’ai écrit Michel Pauper, j’ai rassemblé autour d’une intrigue romanesque tout ce que le socialisme d’alors comportait de revendications » écrit Henry Becque dans ses Souvenirs d’un auteur dramatique. Loin des caricatures sociales, la complexité des sentiments des personnages est explorée à travers une succession de scènes tendres ou cruelles.